L’entrée en Ukraine s’est donc faite par la Russie.
Si vous saviez le nombre de personnes qui nous ont déconseillé d’entrer dans ce pays à cause de la douane! ma première question était toujours la même: «Y-êtes-vous déjà allé?». La réponse était également toujours négative... Je ne sais pas si nous sommes tombés sur un jour de pleine lune, mais en attendant, les douaniers n’avaient ni grandes dents, ni griffes... Ils étaient même bien plus agréable que leurs confrères russes (détails sur la fin de la fiche Russie).
Une route en parfait état sur les 300 premiers kilomètres nous conduit aux portes de Kiev. L’automne passant par là, donne aux arbres des couleurs dignes d’un feu d’artifices!
Nous stationnons pour la nuit dans un petit village à 100km de Kiev, sur la place principale. Rapidement un attroupement d’une dizaine de gamins curieux se forme à 10 mètres de nous. Eliott sort son «langage international»: son ballon de foot. Nous y jouerons jusqu’à la nuit tombée.
Kiev:
La capitale Ukrainienne est à l’image des Ukrainiens: vivant et accueillant! quelle bonne surprise! nous en avions besoin.
Même si seulement 2 décennies ne séparent La Russie de l’Ukraine, les pays ont évolué complément différemment. Nous nous attendions à un pays écrasé par sa grande soeur et c’est totalement l’inverse. Kiev pourrait être une vrai capital européenne! La conduite dite «à la russe» n’est plus de vigueur, le fossé constaté entre les riches et les pauvres de la Russie et nettement moins flagrant et surtout, le sentiments d’insécurité tant écrit sur internet n’est pas (ou plus) fondé. Nous nous y sentons bien! Nous trouvons à dormir sur le parking d’un Hôtel (Saturn) au porte de la ville. Après avoir expliqué au directeur notre projet, nous serons accueilli bras ouvert! Nous y resterons 5 jours.
Ci-dessous, la Cathédrale Ste Sophie est
l'édifice le plus connu de Kiev après la place
de l’indépendance (1ère photo de la ville).
Comme la majorité des grandes villes nordiques, une seconde ville existe sous terre.
Les galeries du métro ou les passages piétons sous-terrains sont de vrai centre-
commerciaux. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous y trouvons toute
sorte de boutique: Marchand de légumes, téléphones portables, bijoux,...
Céline s'empresse de me faire constater que les fleurs ne sont pas cher ici...
La ville est l’une des capitales les plus verte que l’on ai vu. Le centre-ville est construit sur une butte assez importante, qui ne laisse pas trop de possibilité de construire sur les coteaux, offrant donc de beaux points de vue dans de grands parcs. Même si l’architecture n’est pas aussi riche que Saint-Petersbourg, la capitale vaut la visite. Moi qui ne voulait pas passer par Kiev... même par l’Ukraine... C’est vrai, vous avez souvent entendu parlé de gens qui rêve d’allé à Kiev... Bonne leçon pour mes futurs préjugés!
Direction le sud!
Pour rejoindre notre futurs destinations, la «côte d’azur Ukrainienne», presque 900km séparent la capitale de la Crimée, ce bras de terre qui pénètre dans la mer noire.
Cette fois je ne me ferai pas avoir, avant de couper pour gagner 150km, je vais me renseigner de l’état des routes secondaires. Malheureusement, sur 3 personnes qui me conseillent, 2 me disent q’il n’y a aucun problème et 1 me dit que les routes sont une horreur et qu’il faut mieux passer par Odessa... L’épisode «Quad en Russie avec un camping-car» est encore trop frais dans ma mémoire, tant pis pour les kilomètres!
Après les Ours en Russie, voici le «chien de garde» d’un restaurant Ukrainien:
Arrivé en Crimée, nous filons direction la mer noire, à Alusta: Quel horreur! nous visitons une ville où le littoral est bétonné façon blockhaus... La plage est de galet, cloisonnée par de haut murs, le front de mer est saturé par la présence d’un vrai parc d’attraction vétuste sans âme! Et si c’était ça la côte de la mer noire? 2 jours de route pour voir ça...
Heureusement, cette première ville n’est pas l’image de la Crimée. Nous découvrons un littoral bien plus joli et mise en valeur ailleurs. La côte est surnommée la côte d’azur de la mer Noire. Même si la côte est bordé d’un relief similaires à notre beau littoral du sud, les température y sont néanmoins légèrement inférieur, et les infrastructures et maisons sont plus ‘locales’. Nous apercevons quelques grosses (énormes même) villas, au milieu de petits villages bien plus rustique.
Nous longeons la côte jusqu’à Yalta, principale station balnéaire de la côte sud de la Crimée.
C’est en prenant la direction de Sebastopol, que nous apercevons l’une des images
de la Crimée. C’est un petit château perché sur la falaise, l’oeuvre d’un prince fou
amoureux.
L'arrivée à Sebastopol nous a réservé quelques bonne surprise.
Tout d’abord, un immense marché (comme nous les aimons) se
trouve à l’entrée de la ville.
Eliott se fait encore complimenter sur sa couleur de cheveux.
Il devra retirer plusieurs fois son bonnet pour montrer plus
qu’une mèche.
Je crois que ça commence à l’agacer et le rendre mal alaise...
Puis nous rencontrons Irina et Alex, un couple de Jeune Ukrainien qui parle un anglais impeccable. Céline qui me disait la veille qu’on était en train de perdre tout se que l’on avait appris à force de ne pas pratiquer...ben là, on est servi! Nous sympathisons très rapidement. Il nous rejoindrons le soir au Camping-car pour nous faire la visite de la ville et nous faire découvrir les spécialités culinaires ukrainiennes...
Malgré ses plus de 300.000 Habitants, la ville reste simple et plutôt reposante. Huit baies en eaux profonde découpent le littoral de Sébastopol. La ville est reconnue comme l’une des villes héros de l’Union Sovietique, tout comme Moscou, Kiev, Odessa,...
Les deux premiers jours, nous séjournons près de la baie de Balaklava, sur le parking de Nakhimov square, très bien placé, juste à coté d'énormes paquebots. Dommage que le ciel ne soit pas avec nous. La ville est particulièrement active grâce à la présence militaire et de nombreuses bases marines.
Mais Sébastopol restera graver surtout grâce à la rencontre
d’Alex et Irina. Nous passerons toutes nos soirées en leur
compagnie. Une vrai rencontre! Merci pour ces bons moments!
Sur les bons conseils d’Alex, nous nous rendons à Baktchyssarai, Capitale Musulmane de Crimée et de l’Ukraine. La ville est connue pour son palais, le Hansaray, seul palais des Khans subsistant. A l’interieur, nous avons pû y découvrir son jardin, sa mosqué, et son harem.
Nous bivouaquons donc au coeur du site. La bonne surprise du soir:
plus de Gaz! après avoir vidé la 1ère bouteilles en 21 jours, la
seconde s’est vidé en .. 10! Oups... Heureusement, le petit
restaurant local nous offre le parking, l'électricité et internet.
Plus qu’a courir après notre départ pour trouver du Gaz (un
comble en Ukraine...).
2ème jour: Au grand plaisir d’Eliott: Rando dans les montagnes pour rejoindre l’ancien village Çufut Qale (qui signifie en Tatare et en turc: Forteresse Juive). Le village, actuellement presque en ruine, est constitué d’habitat troglodytique (grotte dans la falaise). La naissance du village remonterait au Vème ou VIème sciècle.
A l’entrée, un puit particulier est visitable (à condition d’être au minimum 5 adultes que nous attendront en vain...grrr...). Un premier escalier taillé dans la roche est suivi d’un second en colimaçon, pour descendre à 170m de profondeur. Une véritable oeuvre architecturale! Malheureusement, je n’ai qu’une photo à vous présenter...:
Une partie de la ville est encore habité.
Une rando de 4 heures qui nous mettra sur
les rotules...
La route jusqu’à Odessa fût plutôt longue, mais c’était assez drôle de savoir ce que l’on allait croiser ou voir, puisque nous étions déjà passé par là pour l’allé.
Arrivé à Odessa, nous trouvons un bivouac plutôt rapidement avec internet, dans une petite rue assez proche du centre, le long d’un immeuble en construction. Le gardien nous permettra d'ailleurs de faire le plein d’eau.
La première surpise en arrivant dans cette ville, c’est tout d’abord un quadrillage des rues dit «à l’américaine», puis une interrogation: mais où est la mer? Cette grande ville côtière n’est absolument pas tournée vers la mer Noire. Le grand port industriel, inaccessible au public, et de nombreux groupes immobiliers, véritable ghetto pour riche obstruent 95% du littoral. Ci-dessous, l’un des seul point de vue possible un hôtel en plein milieu de la zone industrielle:
La ville reste tout de même très plaisant.
Le temps est enfin avec nous, et pas que pour un jour...
La semaine aura été très agréable, malgré les températures
souvent sous la barre des 15°C.
Pour quitter le pays et rejoindre la Roumanie, il est quasi
obligatoire de passer par la Moldavie. Si l’on veut l’éviter,
un détour de 450Km par le nord est nécessaire. Une zone dite
«tampon» existe entre l’Ukraine et la Moldavie: la Transnitrie.
En territoire moldave, cette bande d’une trentaine de kilomètres
de large est hors de contrôle des gouvernements. Sur le site
du ministères des affaires étrangères français, il est même
précisé qu’en cas de problème, le gouvernement français ne
pourrait intervenir.
C’est en longeant la mer noire et en arrivant par le delta du
Danube que nous tentons notre chance. Nous devront néanmoins
traversé la Moldavie, mais sur seulement 2 kilomètres et hors
zone à éviter.
La côte au sud d’Odessa est splandide, seulement, le littoral
est saturé de construction touristique, au point qu’il est
presque impossible de rejoindre la plage, pourtant à 30 ou 40
mètres de la route qui la longe.
Donc ce midi, se sera plage (et la vrai avec du sable!) Les
enfants nous la réclame depuis longtemps. La dernière fois que
nous y sommes allés, s’était... à Stavanger, en Norvège.
Cette région, entre mer noire et Moldavie paraît être loin des
préoccupations du gouvernement ukrainien et cela se voit sur
l’état de la chaussée. J’ai l’impression de jouer à un jeu
vidéo pour éviter les trous béants! Ca fera rire Eliott et
Mayline de voir papa zigzaguer sur la route et de faire tanguer
le camping-car! Céline rigole moins...
«LEVEL 10» Oups, deux énormes trous dans la chaussée (1,50m de
diamètre et 20cm de profondeur chacun) aurons donné raison à
Céline, qui me demandait sans cesse de ralentir.
Résultat une jante pliée! «Game-over»... plus personne ne rigole,
la nuit tombe. Je changerai la roue sous le regard de 3 ukrainiens
qui s’amusent de la situation.
Nous finiront la route à 30 ou 40km/h à la seul lueur des
phares... arrivée de nuit à Vylkove, petite ville du delta surnommée
«la Venise ukrainienne».
Nous trouvons le matin même un réparateur pour la roue du premier coup (incroyable, en règle général ici, on nous envoi de boutique en boutique pour trouver quelques chose...). Après plus d’une heure de travaux, la roue est enfin remontée.
La ville ne présente pas d'intérêt à nos yeux, par contre la route (j’entend plutôt le paysage sur la route...) est magnifique. Nous traversons le delta et parcourons des zones de marais, des lacs et des champs de blé rougit par le soleil couchant. L’un des plus beau couché de soleil que nous ayons eu, avec le cap nord.
Nous avions émis l’idée visiter de site de Chernobyl. Très controversé, la visite est possible. Les radiations émisent pendant toutes la visite (4 heures) ne dépassent pas celle d’une radiographie médicale. Actuellement, le site est sous contrôle militaire sur 35km à la ronde. Pour réussir à visiter le site, il faut en faire la demande auprès d’agences specialisées, qui se redirigeront vers le gouvernement ukrainien. Le cout prohibitif de la visite (environ 120€ par personne) et l’interdiction aux mineurs de moins de 18 ans nous aura dissuadé.
Beaucoup de site internet abordent le sujet. Il est fréquemment débattu l'intérêt de s’y rendre et de s’exposer sur le site. Régulièrement, il est critiqué le coté «voyeurisme» de ce type de visite. Pour ma part, je pense que la visite permettrait de se rendre compte des effets d’une telle catastrophe et qu’il n’est pas plus déplacé de se rendre sur l’ancienne centrale que d’aller visiter des camps de concentration allemand.
Nous sortons du pays en nous préparant à la douane moldave, tant redouté par les internautes. Comme conseillé, nous cachons soigneusement les quelques derniers billet Ukrainien qui nous reste pour éviter de tenter les fameux bakchichs, nous partons le matin pour arrivé à la douane en fin de matinée au cas où la phase «entrée-sortie» dur des plombes....
Nous quittons les pays slaves, ces pays dont la réputation négative que nous avons en France ne nous parait pas fondées. Les ukrainiens par exemple espèrent faire découvrir leur pays grâce à L’Euro 2012, un événement sportif très affiché et attendu dans tout le pays.
Une vrai découverte pour nous!