Nous entrons donc en Roumanie par la Moldavie, et après avoir visiter l’Ukraine, on peut dire que même si la Roumanie n’est pas aussi riche que nos pays occidentaux, le niveaux de vie à l’air plus élevé. Nous ne manqueront pas aussi de constater que nous sommes de retour en Europe: Carrefour, Renault, et toute la clic des grandes marques sont de retour. La première surprise fût de se faire refusé nos derniers billets ukrainiens dans les banques et les bureaux de change... A leur tête, les caissiers n’ont pas l’air d’avoir vu souvent d’Hyrvnia... La tension et le dénie de ses deux riverains semble être palpable.
Nous traversons Galati pour rejoindre Braia. L’hiver arrivant, l’ancienne cité marchande est plutôt calme.
Pour quitter la ville et rejoindre Tulcéa, la porte d’entrée du Danube, nous prendrons un bac à la sortie de la ville. Voici bien longtemps que n’avons chargé le CC sur un bateau... depuis la Norvège. L’organisation est... légèrement différente...
Arrivé à Tulcéa, nous ne trouvons pas notre bonheur: office du tourisme fermé, plus de bateau pour nous conduire dans le parc naturel, route dans le delta fermées pour l’hiver... Un pêcheur de Bucarest nous conseille de rejoindre plutôt Murighiol. La petite bourgade d’à peine 1000 âmes concentre des dizaines de bateaux, toutes tailles pour parcourir le delta. Un premier, un gérant de camping, nous propose la ballade pour 600 Lei, nous finirons par en trouvé un pour 150... Départ demain à la fraîche 9H00, heureusement, nous sommes le jour du décalage horaire, ce qui nous fait gagner une heure...).
Pour visualiser le récit et les photos du Delta du Danube, cliquez ici!
Nous quittons le Delta, mais pas les beaux paysages naturels car la suite de notre boucle roumaine nous fait traverser les lagunes avant de rejoindre Constanta.
C’est avec pleins d’images dans la tête que nous trouvons un merveilleux bivouac, comme nous n’en avons pas eu depuis longtemps. Il est vrai qu’en Russie et Ukraine, les parking ou emplacement n’étaient pas toujours des plus beaux.
Nous dormons à Histria, au bord de la lagune, au mileu des marais où nous profitons d’un couché de soleil aux couleurs invraisemblables (garantie non modifiées sur la photo...).
Dés le réveil, je pars à la rencontre des petites bêtes à plumes qui nous entourent. Décidément, je commence à prendre gout à jouer avec mon appareil photo et les oiseaux...
Arrivée à Histria, Céline et Eliott partent à la visite de la cité, pendant que papa garde Mayline pendant la sieste...
Histria est la plus ancienne cité antique et la mieux conservée du pays. Thermes et place dallée de l’époque romaine, mur grec, magasins..., sont encore présents. Il est estimé que la ville fût fondée vers le milieu du VII siècle avant J.C., pendant les jeux olympiques XXXIème édition (657 av. J.C.) par les colons.
A peine sortie du site archéologique, à 3 kilomètres, nous voila spectateur d’un drôle de balais de nos amis les oiseaux....
Avez-vous déjà vu un nuage d’étourneaux? ok, et comme celui-ci???
Nous continuons vers Constanta, la ville balnéaire principale de Roumanie. Nous bivouaquerons sur un parking du port, juste à coté du Casino, à l’abandon.
Après la visite du front de mer, avec son ancien casino abandonné et le marché de la ville, nous visitons le centre qui n’est guère intéressant. Encore une surprise, mais cette fois, pas une bonne... C’est à la nuit tombé (17H30), en sortant d’un bureau de change, que je me suis fait faire les poches... Avec une certaine habilité, un gars réussit à me distraire et essaye d’extraire mon porte-feuille de ma poche avant, en vain... ouf...
Nous quittons la côte et traversons les terres agricoles de la Roumanie. Les villages, plus rustique que la ville, comptent parfois plus de charrette que de voiture.
Nous rejoignions Buzau pour découvrir à proximité, un phénomène naturel plutôt rare: Vulcanii Nodoiosi «Les volcans de boue» (cliquez sur le lien).
Le parking du site ressemble plus à une ferme au milieu des montagnes. Eliott ne lachera plus le gérant, ses poules et surtout son veau qu’il promènera de longues heures, du moins on a jamais sû qui promenait l’autre... Bivouac plutôt sympa.
Nous continuons notre boucle et visitons les magnifiques châteaux de Sinaïa: Peles et de Pelisor.
Malheureusement, pour le plus grand (Peles) les portes sont fermées pour le mois de Novembre... Nous profitons néanmoins du parc de Peles et de la visite de Pelisor.
Le "petit" Peles. Construit entre 1899 et 1903,
l'édifice est considéré comme à l'image de la
reine Maria. C'est elle qui a décidé de l'entière
décoration du lieu. La populaire reine s'y rendait
à toute occasion, pour se recueillir ou tout simplement
prendre un peu de temps, tranquille et isolée.
La bâtisse est beaucoup moins tape à l'oeil que le
château Peles mais reste un petit bijou d'architecture
aux influences croisées. La reine Marie de Roumanie
est née en 1875 de la lignée royale de la reine
Victoria, sa grand-mère. Elle épousa en 1892 Ferdinand
1er, prince et futur roi roumain. Marie s'est éprise
du pays et a joué un rôle majeur dans les affaires
politiques de l'époque, et particulièrement durant
le seconde guerre balkanique de 1913 et la première guerre mondiale. C'est elle qui a permis à la
Roumanie de se faire entendre sur la scène internationale. Son attache pour le pays roumain a
convaincu le peuple qui la considérait comme la seule personnalité qui s'intéressait à eux.
Un diplomate français l'a même qualifiée ainsi : "Il n'y a qu'un homme en Roumanie, c'est la
reine." Des dires qui illustrent parfaitement la position diplomatique de la reine par rapport aux
autres dirigeants roumains. Marie a écrit ses mémoires en deux tomes avant de mourir en 1938, dans
sa chambre, à Pelisor, décoré entierment en or. Son coeur a été placé dans une boîte en or,
conservée aujourd'hui au musée national d'Histoire de Bucarest.
Visite de Brasov:
La petite commune se situe au nord des Carpates et
est le plus grand centre skiable de l’Europe de l’Est.
Brasov est jumelée avec la ville de Tours en France.
Visite de Sighisoara:
Cette cité médiévale est considéré comme le joyau de la Transylvanie. La ville fait partie de la vie du fameux conte de Dracula, car c’est ici qu’il est né.
Nous finissons notre boucle par la cité de Medias et celle de Sibiu avant de rejoindre la capitale.
Sibiu à la réputation d’être la plus belle cité du pays. La ville compte deux centres, le nouveau et l’ancien. L’ancien est protégé par de hauts remparts.
C’est assez fréquent de trouver des gens jouer dans la rue
à des jeux de société.
C’est sur la route qui mène à Bucarest que Céline c’est
retrouvé confronté à ce qui mettait arrivé quelques jours
auparavant à Constanta...
C’est au bord de la route, sur une petite aire pour camions
que je descend pour voir ce que propose un restaurant. Pendant
que les enfants regardent un dessin animé, Céline
entend la porte conducteur s’ouvrir et ne reconnait pas mes
habitudes (apparemment, je monte plutôt moins délicatement...)
Elle s’approche et tombe nez à nez avec un jeune qui commençait
à «admirer» le poste de conduite (...). Céline ne se démonte
pas et le vire. Sans aucune gène, il descend est se permet
encore de lui demander de l’argent...
Se sera avec les larmes aux yeux qu’Eliott me racontera
leur mésaventure.
2 fois en 3 jours... Nous prenons cela comme des
avertissements et seront désormais plus vigilants...
3 heures! tout ça pour ne jamais trouver à nous stationner à Bucarest... Décidément, la journée n’aura pas été bonne!
Nous finissons par sortir de la ville et nous garer à 15km du centre, que nous rejoindrons via le tramway.
Bucarest n’est pas une capitale comme les autres. Peu de monuments remarquables enjolivent la ville. C’est à un certain Ceausescu que les villes de Roumanie doivent ce désastre.
Sa mégalomanie l’a poussé à vouloir que l’histoire de son pays commence avec lui. Il a commencé à faire raser tous les bâtiments des villes autre que les églises, écoles, bibliothèque,...Aujourd’hui, A part le vieux centre (qui ne fait que deux ou trois rues), ce sont des barres d’immeubles généralements vétustes qui meublent la majorité des rues et qui entourent quelques beaux monuments.
Il fera également construire, en 5 ans, un palais démesuré: Au total 1500 pièces qui font de lui le 2nd plus grand immeuble au monde après le Pentagone. Il a obligé tout le peuple roumain a participer gratuitement à sa construction. La main d’oeuvre, les matériaux, exclusivement roumain étaient fournit gratuitement. 400 architectes, 20.000 ouvriers... la construction aura fait des dizaines de mort, certains d’épuisement ou de faim ! 1 seul élément n’est pas roumain dans le palais : une immense porte en bois dans le couloir principal qui est un cadeau de Mobutu, dictateur du Congo. à ce jour, le palais n’est toujours pas fini.
La Roumanie fini par se trouver dans un désastre économique terrible. A la fin des année 80 Ceausescu s’était engager à produire au maximum pour rembourser ces emprunts en exportant : il y est parvenu mais à quel prix : tout type de production était pour exporter, rien pour le peuple roumain, qui mourrait de faim d’où en partie aussi la révolte de 1989.
Avant de quitter Bucarest, nous nous rendons, sur les bons conseils de notre ami Philippe (qui c’est rendu en Roumanie avec sa famille cette été), dans le Village Museum.
Au coeur du poumon vert de la ville, le parc Herastrau, ce magnifique site abrite les différents habitats roumains, démontés dans chaque régions du pays, transportés puis remonté ici. Une cinquantaine de sites différents soit plus de 300 édifices vieux de plus de 2 siècle pour certains font parcourir le pays tout entier. Un parc bien apprécier des enfants...
Nous quittons Bucarest, mais aussi la Roumanie. Je ne pouvais pas quitter ce pays sans y laisser ma trace: je laisserai mon emprunte, ou plutôt celle du camping-car sur une jolie Logane toute neuve garer de travers sur la route (normal ici)... pour lui: 1 feu arrière, une aile et un pare-choc arrière. Pour moi un feu de gabarit. Nous trouverons arrangement autour d’un verre, celui de son phare...
50€ plus tard, nous voila reparti! En route vers la Bulgarie!