Fiche La Bolivie 1 (Partie Est): Au pays des Quechuas.
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Un tour du monde en famille en camping-car avec deux enfant: c’est Akilifamily ! Akili Family
LA BOLIVIE
Capital: La Paz
Nombre d’habitant: 10,5 Millions
Monnaie: Bolivianos
Valeur: 1 € = 9 Bol
Visa: non 
Date d’entrée: 11 juin 2013
Date de Sortie: 10 juillet 2013
Durée: 30 jours
Kilomètres Parcourus:xxkm
Décalage horaire:-4h en hivers -5 en été 
Cout du Carburant: environ 0,97€/litre
Cout moyen d’un restaurant: entre 1,5 et 4€ / pers.
Eau: station service
Gaz: recharge en usine spécialisé Infrastructures: de bonne à horrible
Sécurité: une vigilance est à garder.
Bivouac possible:éviter les lieux isolés
Internet:difficile
Les +: l’accueil, l'authenticité, les paysage
Les -: les routes difficiles, l’altitude
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Avant de passer la frontière entre le Brésil et la Bolivie, voici un peu l’image que nous avions de ce pays: un pays pauvre (peut-être autant que le Laos ou le Cambodge), très sec, très traditionaliste et aussi des paysages de montagnes vertigineux. Nous avions eu aussi vent de routes désastreuses (peut-être les pires du voyages), d’un carburant à la qualité plus que limite, d’une population d’une froideur et d’une police véreuse à en déprécier le pays. Allons nous confirmer ces dires ou être surpris par des colportages non justifiés?


Toujours est-t-il que nous entrons dans ce pays par la douane de Corumba/Puerto Suaez et la première surprise étant une végétation luxuriante; normal, nous sommes toujours dans le Pantanal! La douane se passe sans trop de souci, et voila que nous avalons nos premiers kilomètres de bitumes... oui, j’ai bien dit de bitume! la route est belle, même neuve vu qu’elle viens juste d’être fini en octobre 2012 (jusqu’à Santa Cruz), soit quelques mois avant notre passage. 10km après la ville, voila notre premier contrôle de police, réputé... pas amical! Nombreux voyageurs se sont vu devoir verser une ‘contribution’ sous prétexte d’un document de transit nécessaire pour le contrôle des autres postes de police (qui en faite n’est jamais demandé...). L’arrêt est obligatoire. Je présente les copies de mes papiers. L’un d’eux me demande les originaux ainsi qu’un certain document... Mais une fois les originaux présentés à un second (plus ancien et plus gradé), un simple coup de tampon sur l’une de mes feuilles douanières me libérera... ouf...

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Notre première visite sera le village d’Agua Caliente. Comme son nom l’indique, cette petite bourgade sans trop de charme est surtout visiter pour ses sources chaudes. Nous voila donc au camping local avec la surprise de découvrir que les sources sont en faite grande comme une véritable rivière... à 38°C!!! Obligé de sortir de l’eau de temps à autre pour se rafraîchir!

Le site est très apprécier des boliviens, mais aussi des mennonites (sorte de mormons locaux) qui crois en leurs vertus curatives.

Après l’eau: la montagne. Du moins ici, c’est un euphémisme... car nous allons monté à 1.000m d’altitude, ce qui n’est rien pour le pays... Nous voila donc à Santiago de Chiquito. Alors que l’Argentine, le Paraguay et le Brésil compte de très nombreux site Jésuites, c’est ici que nous allons voir notre première mission... du moins, depuis l'extérieur car l’église est fermée... Nous monterons ensuite au belvédère d’un parc pour une grimpette à couper le souffle...

En route pour San José de Chiquito. Alors que la nuit tombe, nous trouvons à dormir sur la place principale un petit village à quelques dizaines de kilomètres de San José. Notre arrivée ne passe pas inaperçue... quelques enfants nous accueil et Eliott et Mayline trouvent de nouveaux copains d’un soir. Les vélos des enfants commencent à bien vieillir et n'apprécie guère le voyage. Les selles ont été grignoté par des singes en Thaïlande, les freins avais lâché en Patagonie, de nombreuses crevaisons et la poussières des pistes qui n'arrangeait aucun mécanisme... Nous pensons les donner en Bolivie. Ce soir, il y a trop d’enfants pour départager... nous verrons cela plus tard, affaire à suivre...

Hotel Villa la Chiquitana! je crois que chaque voyageurs passés par la Bolivie nous ont parlé de ce havre de paix, tenu par Jérome et Christelle, un jeune couple français. Jérôme s’y connais un peu en voyage: Il y a quelques années, c’est en scooter qu’il s’est attaqué à la grande boucle, pendant 4 ans! Il tombe amoureux du pays et s’y installe. C’est dans les meilleurs conditions que nous sommes accueillit, les instants de partage se multiplient. Nous prévoyons d’y rester une journée, nous en ferons 4! Merci pour tous à vous deux!!!


Nous y rencontrerons les Syséléma, en voyage depuis quelques mois sur les Amériques avec un gros camion. Nous sympathisons et prévoyons de faire le sud Lipez ensemble dans quelques mois :-).


Voici enfin notre première vrai visite d’une Mission Jésuite. En même temps, celle de San José à l’une des meilleurs réputation du Pays. Le village, simple, donne un goût d’ancienne ville coloniale agréable. Sa place principale est arborée de quelques arbres bouteilles, plutôt originaux!


Santa Cruz est l’une des plus grosses villes du pays et ça ne m’enchante pas d’y aller... Sauf que, par ma négligence, je dois trouver une nouvelle assurance pour le véhicule... Avant de quitté San José, Christelle m’apportera son aide pour en trouver une (merci-merci!!!). Au siège de Credinform, il n’est pas possible de nous assurer, mais nous tombons sur une personne fort sympathique qui, non seulement passera son temps à appeler la concurrence pour nous aider, mais en plus qui nous offrira un bivouac gardé pour la nuit. Ca tombe bien, Santa Cruz n’a pas la réputation d’être une ville tranquille la nuit... C’est chez Seguro Illimani que nous souscrirons une nouvelle assurance. Nous profiterons donc d’être là avec un bivouac pour visiter la ville. Nos premiers contacts avec les locaux se fera des plus chaleureux, et ce n’est qu’un début :-).

C’est ici que va commencer la grimpette. Nous quittons les plaines de l’Ouest bolivien pour nous attaquer aux montagnes, les contreforts des Andes. Nous passons rapidement de 300m d’altitude à plus de 1500m. Nous visitons quelques marchés sur le chemin, loin des sites touristiques. Nous choisissons de rejoindre Sucre par la route sud, dite l’ancienne de Cochabamba, bien moins rapide mais tellement jolie. Nous nous arrêtons dans la petite ville de Samaipata. C’est joli, mais le nombres de touristes (surtout français) au mètre carré hôte du charme... Le point fort de la ville étant le site de El Fuerte, des vestige pré-inca inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, perché à 1.700m d’altitude. Son occupation date de plus de 2.000 an av. J.C., les incas ne l'occupèrent qu’en 1470. C’est a Samaipata que nous rencontrons nos premiers Quechuas, un peuple bolivien des hautes montagnes, distinguables par leurs tenues traditionnelles très colorés et leur paumettes rougies par le froid.

La route jusqu’à Sucre va être superbe, mais alors horrible... Si les paysages, toujours plus beaux et changeant après chaque virage vont agrémenter nos 2 jours (oui, c’est bien ça: 2 jours à raison de 7 heures par jours pour faire 260km...), la route... pardon! la piste va être d’une qualité désastreuse: un premier col à couvert de 5cm de fine poussière volatil, un second donnant plus le sentiment d’être dans une carrière que sur une route... ce qui est incroyable, c’est que la route est payante... A mi-chemin, nous trouvons à dormir sur la place du tout petit village Quechua de Perez, sans le savoir dans la cours d’une école. Au petit matin, nous observons l’organisation quasi militaire du professeur qui, comme chaque lundi, fera la levée du drapeau pendant que les enfants chantent l’hymne nationale. Nous sommes invités à visiter l’école. Nous en profitons pour donner papier, crayons et quelques équipements scolaire. Une crevaison et quelques heures plus loin, nous arriverons à Sucre dans la soirée.

A Sucre, nous sommes attendu, et quel plaisir! c’est chez Nathalie, Philippe, Théo, Loula et Inès, la famille Dillen que nous allons passer quelques jours. Nous sommes en contact depuis longtemps, mais nous ne nous étions jamais rencontré. C’est un ami commun, rencontré en Belgique lors du banquet de «retour du monde» de la famille Milecent (voir fiche Belgique), que nous avions été mis en contact: nous commencions notre tour, eux, les Dillens, prévoyait un voyage sur les Amériques. Voici maintenant 4 mois qu’ils se sont posés dans cette jolie ville de Sucre. Ils nous attendent, le courant passe immédiatement! :-). Leurs amis les Shones sont là et finissent leur voyage en Amérique Latine ici. Viendra ensuite les Orangima, les 4 grains de sel, et d’autres familles voyageuses!!! Les Dillen deviendraient presque un passage obligé pour tout voyageurs francophones passant par Sucre! Les soirées sont donc animées et vraiment intéressantes, chacun apportant son lot de questions, d’informations mais surtout de bonne humeur!


Nous profitons donc cette bonne atmosphère pour nous poser un peu et mettre à jour tout ce qui est nécessaire sur, dans et sous le camping-car: un coup de tournevis par ci, une p’tite réparation par là, un grand coup de nettoyage... partout! Nous confions le plus gros du travail à un garagiste, Gustavo, un Bolivien qui a vécu et possédait son propre garage depuis 30 ans à Chicago et qui revient à ses sources depuis quelques mois. Même si le bivouac dans la cours de son garage n’est pas l’endroit rêvé, c’est quand même cool qu’il accepte de nous laisser vivre dans le camping-car pendant ces quelques jours. Nos amis les Syséléma ont besoin de quelques travaux aussi: plus ont est de fou, plus ont rit! Le grand jeu du moment et de savoir qui va quitter le garage en premier... Gustavo nous offrira un excellent barbecue le dernier soir: fines tranches de viande marinées dans un jus de citron et de papaye, suivi de Shamalow grillés... mmmmhhhhhh, un pure régal! Merci Gustavo!!!

Pendant que notre maison ce refait une beauté, nous décidons d’en profiter pour visiter un peu Sucre et le Marché de Tarabuco.


Tout d’abord, juste une petite précision: Non Mayline! Sucre n’est pas ne ville faite de carré de chocolat, de maisons en Guimauves et de voitures en pain d’épices avec des roues en réglisse... Quel déception pour cette petite le jour de notre arrivée...

Perché à 3.000 mètres d’altitude, ont peu dire que cette ville va être pour nous la porte d’entrée des Andes. L’adaptation à l’altitude va être facile et rapide, il aura été difficile de trouver le sommeil seulement le premier soir.

La ville a la réputation d’être la plus jolie de Bolivie, grâce à son architecture colonial. La ville blanche est même classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Si le marché du Central est sympa, Nathalie nous fera découvrir le Mercado Campesino, beaucoup plus authentique: des rues entières de marchands Queshua descendu des montagne pour vendre et acheter leur produit. Les Queshuas n’aiment absolument pas les photos et ils n’hésitent pas à nous le faire savoir... Dommage, tant de situation et portrait que nous aurions bien aimé vous partager... A découvrir absolument: les jus de fruit au lait du marché à 5 BOL (0,55€) les 2 grands verres!!! Ici ont trouve de tout: des fruits et légumes (même inconnues pour nous), des stand de viandes pas très appétissants, des vendeurs de sandales en pneus de véhicules recyclé en passant par les épices, les jouets (made in china) ou des monticules de vetements. Un seul maître mot: rien est cher! voici même le pays le plus discount de tout notre voyage!

A 80km de la ville se tient chaque dimanche le marché de Tarabuco. Les dires des uns sont plutôt positif, des autres négatifs... Ce marché qui est tenu par les communautés Queshuas commence à avoir une tel notoriété qu’il serait envahie de touristes au point que son coté traditionnel en pâtirait... Qu’à cela ne tienne, nous sommes dimanche, le véhicule est au garage, c’est donc en bus avec la famille Syséléma que nous nous y rendons. S’il est vrai que les touristes arrivent en masse par bus, personnellement, j’ai trouvé ce marché très intéressant car les Queshuas (habillés de leurs splendides habits traditionnels, et ce n’est pas du folklore!!!) ne sont pas seulement du coté «caisse enregistreuse», mais aussi venu pour acheter ce dont ils ont besoin: de la nourritures, des couvertures, des cigarettes artisanales ou des feuilles de coca et même des foetus de lama (glauque...). Malheureusement, la visite en bus organisé n’est pas dans nos habitudes et notre liberté à flâner dans les ruelles sera réduite à 3 heures sur place pour les 4 heures de route allée-retour... :-(, mais quel spectacle!

Vous l’avez peut-être remarqué sur les photos précédentes, mais le port du chapeau est une véritable institution en Bolivie.  Justement, Nos amis nous conseillent vivement de nous rendre à la fabrique de chapeau de Sucre. Encore une fois, la magie va opérer! Bienvenue à Sombrero Sucre, une usine qui nous plonge 100 ans en arrière, émotions garantie!



Pour visualiser l’incroyable usine de chapeaux, c’est ici!

C’est sans avoir réellement visité Sucre que nous quittons cette jolie ville, mais ce n’est que partie remise: nos amis les Dillens nous attende à notre re-passage par ici. En effet, nous descendons vers le sud du pays, pour visiter la région de Salta (Argentine) et d’Atacama (Chili), puis nous remonterons, normalement par le sud Lipez et Uyuni (Bolivie). A dans un bon mois les amis! encore merci pour toute votre gentillesse et accueil!!!


La route entre Sucre (Alt. 2.900m) et Potosi (Alt. 4.070m) est un peu sport. Si nous oscillons entre 3.000, puis 2.500 puis à nouveau 3.000m d’altitude, nous allons grimper une pente qui va nous faire monter de 1.000 mètres de dénivelé en 9 km, soit une pente avec une moyenne de plus de 10%!!! Une fois en haut, nous arrivons sur les hauts plateaux de Potosi, la ville (digne de ce nom) la plus élevée du monde (paraît-il) qui est de 3.900 à 4.200m d’altitude. Pour éviter le Soroche (mal des montagnes), nous allons devoir faire un pallier. La règle est simple: Au de là de 3.000m d’altitude, il est conseillé de ne pas monter de plus de 500m/jour, pour que notre corps ai assez de temps à s'acclimater au manque d’oxygène, sauf si l’on redescend dans la journée. Le matin, nous étions à 3.000m, nous montons à 4.000 mais redescendons à 3.600m, dans le village de Tarapaya. Le seuil est un peu dépassé, mais tout le monde à l’air de bien supporter.

Nous voila sur le site thermal de l’Oro del Inca, un lac de cratère d’un diamètre parfait de 100m et d’une profondeur de 22m. Il est 8 heures du matin, il fait -1°C, à 10 heures, il fait 8°C, les enfants veulent aller se baigner... Qu’à cela ne tienne, c’est partie mon kiki!!!! ha oui, j’oubliais, l’eau vient des profondeurs du cratère à plus de 30°C! ;-)

Au petit matin, les gens du village montent sur le site pour profiter de la température de l’eau pour faire leurs lessives dans les ruisseaux qui s’écoulent du lac, un peu plus tard, d’autres viennent s’y laver et même dans l’après-midi, des nouveaux en profitent pour laver leur voiture avec... oui, c’est un peu spécial, mais c’est comme ça ici...

Après cette fraîche matinée, nous nous rendons à Potosi. Nous y voila: 4.000m d’altitude! Si l’on ne sent pas grand chose en conduisant, ça va être un peu différent lors de notre ballade. Le souffle est court et une légère oppression sur la poitrine rendent des choses simples, plus difficile. Sans même parler de faire un marathon, rien que de parler ou mastiquer peut vous couper le souffle! Evidement lord de notre ballade en ville, j’ai la chance qu’un vieux tacot tombe en panne juste devant moi... et qui c’est qui va pousser la titine??? c’est bibi! ça commence bien...

Potosi compte de nombreux beaux bâtiments, et rend la ville agréable. Les rues se transforment en ruelle qui court les collines. C’est une tisane à base de feuille de coca qui va nous permettre de bien dormir. Ici la coca est considérer comme une plante médicinale (et non comme une drogue car la feuille de coca n’a pas été transformé par des procédés chimiques pour la transformer en cocaïne) qui comporte de nombreuse vertus, comme celle de mieux supporter l’altitude.


En sortant de la ville, nous allons avoir droit à l’une de nos plus grosse frayeur du voyage. Alors que tout le centre se bouche pour les préparatifs du 6 aout, la fête national, nous cherchons à la traverser et à en sortir. Un routier m’indique une route en cours de construction et me propose de le suivre. Les rues montent incroyablement, puis au bout de quelques kilomètres, il m’indique de continuer tout droit. Sauf qu’une fois là haut, la rue est barrée et nous devons trouver à nous faufiler de droite à gauche pour retrouver la grand rue. Vu les pentes (cherchez la pire que vous aillez vu et dites vous qu’ici, c’est un standard...), je prend le soin de ne m’engager qu’à 2 conditions: celle-ci débouche bien sur mon itinéraire et un véhicule plus gros que moi s’y engage. Alors que je suis un camion benne, il s’engage dans une ruelle étroite et très (très très) pentue (je pense à plus de 30%, sans exagération). Je réfléchie et profite de piétons pour m’assurer qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Les gens nous indiquent que c’est par là, avec une telle assurance que je n’ai guère le choix. Je laisse le camion qui me précède prendre de l’avance. Ca grimpe tellement que même en première, notre camping-car arrive à bout de souffle et cale malgré notre lancé (il faut dire qu’à cette altitude, lui aussi manque d'oxygène...). On redémarre et finissons par rattraper le camion qui n’avance vraiment pas vite...Alors que je le talonne (à 5km/h), il s’arrête brusquement sur la chaussée et stoppe son moteur! Me voila dans une position fort délicate... Je dois redémarrer, manoeuvrer pour le dépasser et tout ça sans perdre d’élan... Pendant ma réflexion, mon pied écrase la pédale de freins comme jamais (pour ne pas reculer), mon coeur bat fort, mes genoux jouent des castagnettes... oulala... Céline descend, bloque les voitures qui descendent (trop facile pour eux...), 1,2 et 3: j’écrase la pédale d’à coté et c’est partie, à fond (7km/h environ!) jusqu’en haut de la côte! je ne sais pas si les gens pouvait lire mon angoisse sur mon visage, mais les quelques voitures croisées sur les 3 ou 400 mètres restant, s’écartait à ma vu... Ca y est, nous sommes en haut... oups, j’ai oublié quelque chose en bas... Céline! Et bien, c’est en stop qu’elle remontera en compagnie d’un local qui contemplait nos exploits, ces quelques mots à la bouche: «ha, y en a pas des comme ça en France, hein?».

Une fois, en haut, nous découvrons la mine d’argent de Potosi, mais de l'extérieur.

Si les mines coopératives du Cerro Rico (la montagne locale) sont visitable, il n’en n’est pas moins une forme de voyeurisme de travailleur exécutant leur tâche dans des conditions incroyables. Les visites ne sont d’ailleurs pas de tout repos non plus, voir même dangereuse. Les tours opérateurs de la ville font signer des décharges car il n’est pas rare que des accidents se produisent: chutes de pierres, explosions, charriot fou... sont des facteurs de dangerosité exposé au visiteurs et aux mineurs, qui s’ajoutent à des conditions d’exploitation horrible. Les mineurs sont propriétaires de leur mine mais cherche un bénéfice tel, qu’il prennent tous les risques. il est dit qu’un mineur décède généralement après 10 ou 15 ans passé dans la mine, si ce n’est d’un accident, ce sera certainement de la silicose (maladie des poumons liée à l’inhalation de silice). Ajouté à tout ça des températures extrême (environ 45°C au 4ème ou 5ème niveau), des produits chimiques et l’inhalations de gaz nocif... En général, un mineur atteint de silicose ou ayant perdu 50% de sa validité recevra de la coopérative une pension à hauteur de 110 BOL par mois, soit environ 12€...

Les 240km qui nous séparent de Tupiza vont nous faire découvrir les premiers paysages de haute montagne. Au plaisir des enfants, c’est ici que nous croisons nos premiers lamas et alpagas. Les terres deviennent arides, quelques cactus arborent le paysage au milieu d’un sol rocailleux.

Avant de nous attaquer aux incroyables paysages qui entourent Tupiza, nous allons fêter avec sa population la fête National! Nous sommes le 6 aout, et c’est aussi l’anniversaire de Céline! Elle est peu fière de tout ce que les boliviens ont préparer pour elle: des grands défilés, des orchestres, des attractions et des lampions et tout ça pendant 3 jours!!! haaaa, quel accueil!!! ;-)

Si la ville n’est pas des plus coquettes, sa campagne est extraordinaire! Entouré de montagnes ou encore de canyon sculptées par les aléas du climat, les environs de Tupiza vont nous laisser un souvenir inoubliable, dont de merveilleux bivouacs. Les routes d’accès aux différents sites sont souvent au beau milieu des lits des rivières, asséché à cette période de l’année.


Bienvenue au Western Spaghetti!!!!

Quebrada de  Palala
la vallée de los machos et del inca
EL CANYON
toroyoj
el sillar
canyon del duende

Whaoo, Tupiza, ça en jette un max’!!! Voila, nos aventures ici sont finies, sniff... notre visa de 30 jours arrive à terme et nous devons quitter le pays (en attendant d’y retourner dans quelques semaines)... et je n’ai toujours pas trouver à donner les vélos des enfants... Il va me falloir un coup de pouce...


Nous finissons nos 100 derniers kilomètres avant la frontière. Une fois devant le poste de douane, ça traine un peu... il faut dire que le commerce entre la Bolivie et l’Argentine sont plutôt actif... Certain passe sans le moindre contrôle, d’autre font la queue... encore une douane passoire! Après 2 bonnes heures d’attente d’une file à une autre, on nous demande d’avancer le véhicule. Je me gare devant un bus à double étages... oublie de serrer le frein main... ouille... les vélos des enfants finissent dans le pare-brise du bus de derrière... J’avoue qu’à ce moment je suis à 2 doigts de les jeter par terre au milieu de la carré, mais mon incident va déjà laisser croire aux douaniers que je suis nerveux et va effectuer une fouille approfondit du camping-car, une première pour nous, même les soutes y passent... pendant que nos chers boliviens passent sans même qu’un douanier ne les regarde...(en même temps, ce n’est pas comme si la Bolivie était considéré comme une plaque tournante de la drogue...).

Alors que les passagers du bus attendent pour remonter à l'intérieur et finir les 24 heures de route qu’ils leur restent jusqu’à Buenos Aires, la police arrive et interdise le bus de partir dans cet état: il faut en rapatrier un... je me sens pas très alaise devant ces 60 personnes... :-( Pour ma part, je passerai ma soirée au poste de police de la ville coté Argentin pour faire ma déclaration... Sur ce, à très bientôt!


ps: ha oui, les vélos: et bien je les ai laissé à un petit garagiste argentin qui avait 2 enfants...


Joyeux anniversaire Céline!!!!