Santiago!!! La voila notre porte d’entrée de l’Amérique latine!
Nous allons arriver de nuit dans la capital, par l’aéroport, et après tout ce que nous avons entendu sur la sécurité de nuit dans les grandes villes sud-américaines, ce sera en taxi que nous rejoignons notre hôtel.
Que nous réserve ce pays, ce continent? Nous nous attendons à de grands espaces, à croiser des pick-up surchargés de cow-boy en chapeau de cuire, des cavaliers poursuivis par leur chien ou encore de grandes prairies d’herbes sèches broutées par des centaines de chevaux sauvages... bref, les clichés traditionnels de l’Amérique latine. Allons-nous être surpris? allons-nous nous plaire ici? C’est parti pour un nouveau continent, de nouvelles aventures! :-)
Le camping-car est bien arrivé, d'ailleurs depuis 2-3 semaines, mais nous sommes vendredi soir et nous ne pouvons le récupérer sans quelques documents nécessaires: l’Assurance, le Bill of Loading (document technique lié à la récup du cc au port),... et c’est à Santiago que l’on trouvera tout ça. C’est le week end, donc: visite!
Un tiers de la population du pays habitent ici, soit 6 millions d’habitants et il y a de la vie, c’est peu dire! Santiago est en plein coeur de cette bande étroite, coincée entre pacifique et cordillère des Andes.
NB: Chili, Argentine, Chili, Argentine... nous n’allons faire que ça sur ces prochaines semaines! c’est pour plus de lisibilité que cette fiche pays, n’est pas que sur un pays, mais à cheval sur deux! Elle ne concernera que la moitié sud Chili et le sud-ouest Argentin. La fiche technique est celle du Chili. Vous trouverez les informations techniques de l’Argentine dans la prochaine fiche pays (La Patagonie et L’Argentine). Bonne Lecture!
Laetitia, une amie rochelaise qui nous a déjà présenté son frère lors de ce voyage, en Norvège, nous propose de rendre visite à ses parents ici, à Santiago. L’accueil est spontané et chaleureux. Jean-Pierre et Nanou nous convient le temps d’une soirée où nous échangeons nos expériences, loin de notre terre natale. Après 12 ans de vie sur ces contrées lointaines, le Chili aura du mal à ne pas leur dévoiler tout ses secrets. Merci à vous, et au plaisir ici, en France ou ailleurs! ;-)
Déjà la veille, Céline avait mal à à une jambe. La douleur estompé au petit matin laissait envisager de visiter Valparaiso, mais le soir venu, après cette longue journée, c’est reparti de plus belle... un faux mouvement? non: deux piqûres de moustiques, eu en Polynésie, qui s’infectent... Jean-Pierre nous avait donné les coordonnées de son médecin. Le rendez-vous est pris. A deux jours de l’hospitalisation, elle repartira avec des antibiotiques et le conseil de bien reposer sa jambe, contrairement à la veille...
Un coup dans les bureaux de la CMA-CGM (la compagnie maritime du camping-car), un coup dans les bureaux d’une assurance, puis une autres... les jours tournent, mais nous avons enfin tout nos papiers en poche pour récupérer la maison! Pendant ce temps, à l'hôtel, C’est avec une petite famille danoise que les enfants passent leur temps. Eliott aura même la chance d’apprendre la guitare avec un argentin, plutôt doué. L’ambiance est plaisante et relaxe.
Lars, Suzy, Tiuri et Liva quittent l’hôtel une journée plutôt que nous, Au revoir les copains? Pas si sûr...
Nous prenons un bus direction la ville la plus coloré du pays: Valparaiso! Et moi qui pensais que ce n’était qu’un petit village de pêcheur...
Avec ces 300.000 habitants, le ‘petit village’ classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en jette! une baie pittoresque entourée de collines abruptes, c’est ici que c’est construit la ville. Son port (industriel) qui enlaidirai n’importe quel ville, apporte ici encore plus de couleurs, grâce à ses conteneurs empilés, façon lego. La balade à pied reste fatigante, malgré les quelques vieux funiculaires archaïques (appelés ascensor),qui aide à la montée.
Un petit tour en bateau dans la baie permet de mieux se rendre compte du charme de la ville, en plus d’apercevoir quelques phoques ou lions de mer (décidément nous n’arriverons jamais à les discerner...). La marine national expose aussi ses bâtiments de guerre dans le port, au grand plaisir d’Eliott!
Wahoo! quand les nuages gris du matin laissent place au ciel bleu, c’est sous les airs de musique latino qui s'échappent par les fenêtres que nous visitons la ville. écoutez! je suis sûr que vous l’entendez...
Le camping-car nous attend au Port de San Vicente, près de Concepcion, 500km plus au sud. c’est en bus au confort équivalent à celui d’un avion que nous rejoignons la ville. Demain, une dure journée nous attend.
C’est en famille que nous rejoignons le port. Pour Céline, c’est la première fois qu’elle va gouter aux joies du port, de ses services et de la douane...
Tout d’abord, nous nous rendons chez le transitaire. Après quelques heures, voila notre porte-feuille allégé, mais jusqu’ici tout est normal. Arrivée au port quelques kilomètres plus loin, ça se complique: l’agent qui délivre les autorisations pour entrer dans le port me prévient qu’il ne sera pas possible de récupérer le camping-car avant samedi... nous sommes mercredi... Les raisons? un coup une grue est en panne, il y a des travaux dans le port ou encore le flat-track n’est pas accessible, bref, je n’arriverai jamais à savoir pourquoi cela met autant de temps. Avec l’aide du transporteur, nous réussissons à accélérer la cadence. Maintenant, il paraitrait que notre véhicule est classé en matière dangereuse (ce qui n’est pas le cas, car nous avons vidé les réservoirs, supprimé les bouteilles de gaz et débranché les batteries, comme demander au port de départ et par le transporteur pour éviter cela) et qu’il faut l’envoyer dans un autre port...
Après 5 heures d’attente devant le même bureau, le verdict tombe. C’est sans le camping-car que nous rentrons, bredouille, jusqu’à l'hôtel.
Mais là, une surprise nous attend: la petite famille danoise est là, avec leur camping-car de location. Ils partent en direction du sud, comme nous, sauf que nous n’avons toujours pas notre véhicule. Mais nos amis vont nous attendre, Super!!!
1er jour au port, ça donne ça (il faut bien s’occuper...et pour ça, il y a la dérision...):
Le lendemain, de retour au port, le RDV est à 9H30/10H00. Il est 12H15 lorsque notre contact pointe le bout de son nez, avec une petite facture: 680US$ supplémentaires (alors que nous en avons déjà réglé presque 500US$ au transitaire la veille), soit une facture total presque 3 fois plus cher que celle prévu! Ouille, ça fait très très mal.
La colère monte! Mon anglais deviendrai presque miraculeusement instinctif, même si j’aimerai y glisser quelques mots en français...
On m’accompagne jusqu’au Flat Track. Dans quel état vais-je le retrouver? Tout ce cinéma commençait à me laisser avoir des doutes, à m’imaginer le pire. Alors que beaucoup de voyageurs se font piller leur véhicule sur le port le temps d’un week-end, dans quel état est le mien après une vingtaine de jours? Me cacherait-on quelque chose?
Ca y est, je le vois. Tout à l’air en bon état, un premier soulagement. Sauf que, souvenez-vous, j’ai perdu mes clés en Australie (si on me l’avais forcé, j’aurai eu moins de mal à y entrer...).
Je tourne autour. Cela fait maintenant près de 2 mois que je réfléchi comment y entrer sans le dégrader de manière irréversible. Mais je connais notre camping-car, comme vous connaissez votre maison, avec ses points forts mais aussi ses faiblesses. Et hop, le tour est joué, sans rien cassé, me voila à l'intérieur à récupérer notre double ;-) Le moteur ne démarre pas, un peu normal après 3 mois. Un coup de pince avec une autre batterie et c’est reparti!
Sauf que maintenant, c’est le Flat-Track qui ne s’ouvre pas... la porte bloquée me voila au piège. Après les coups de masse, les barres à mine, les chaines de traction et les coups de manitou dans la porte, rien n’y fait... C’est le chalumeau qui sera mon sauveur après deux heures de bataille.
Je quitte le port en remerciant le personnel. Un léger «sorry» s'échappera de l’un d’eux... Mon humour arasant me pousse à leur demander si les heures passées à ouvrir cette boite de conserve allait m’être facturé, mais par peur que l’on me prenne au sérieux, je ne m’y aventurerai pas...
Je m’approche de l’hôtel, et là, c’est la joie, les enfants me court après, le klaxon résonne, c’est encore mieux qu’à Noël, même pour les parents!
«Ne mettons pas nos amis plus en retard que ce qu’il ne le sont déjà». On range sommairement la cellule, achète deux bouteilles de gaz locales et un détendeur, fait quelques courses, et c’est reparti!
Nous passerons notre première nuit à bord le long du fleuve, chacun content de retrouver son lit douillet et les jouets en plus pour les enfants. «have sweet-dream! :-)»
NB: Dans les photos qui suivent, quelques photos appartiennent à Lars, dont, par exemple, les levés de soleil que je ne suis capable de réaliser... ;-) merci l’ami pour ton prêt!
En route pour notre premier parc! C’est dans la région de la Sierra Nevada que se trouve le Parc National de Conguillio. Le cadre est superbe: entre le volcan (actif) Llaima, la Sierra Nevada, le lac Conguillio, le parc est en parti couvert de forêt d’araucarias. Mais le must, c’est l’impressionnante coulée de lave vielle d’à peine 4 ans (2008), que nous traversons. Juste avant l’entrée du parc, nous bivouaquons le long d’un petit torrent. Lars nous cuisine son fameux pain au barbecue, cuit par les enfants. C’est aussi ici que nous goutons à nos premières pistes, ce n’est d’ailleurs qu’un début!
Au camping suivant, ont commence à regarder les cartes. le but: redescendre vers le sud pour rejoindre Le sud Patagonie avec ses incroyables parcs comme le Perito Moreno, le Torres del Paine, la terre de Feu et Ushuaïa. Seulement, le choix de route est difficile: par le Chili, l’Argentine ou les deux, entre fjord, ile de Chiloè ou les Andes... Il y a le choix pourtant... mais deux paramètre ne sont pas anodin: les ferrys au prix prohibitifs et l’états des routes catastrophiques, au dire des voyageurs que nous rencontrons à fur et à mesure que nous remontons...
Ca bouillonne tellement chez Lars qu’il sentira l’envie subite de se rafraîchir les idées. Ils sont fous ses scandinaves!!!
«Allez, c’est choisi: on descend par l’Argentine!».
Nous visitons les villes de Villarica, à l’ambiance balnéaire, qui borde le lago Villarica et le volcan Villarica (pourquoi s’embêter à chercher des noms...). Le volcan est encore actif. Quelques photos en ville le montre au crépuscule avec ses coulées de lave rouge. Mais à notre passage, il dormira, malheureusement... C’est ici que nous mangerons nos premiers empanadas, très populaire en Amérique Latine, sorte de chausson à la viande, au fromage ou même sucrée (un régal!). La région regorge également d’un fruit, qui fera notre pause goûter: le bleuet, qui ressemble à une myrtille, mais presque aussi gros qu’une cerise.
Près de Pucon, nous nous rendons à l’une des curiosités locales du coin: c’est Los Ojos del Caburgua! En pleine forêt, une rivière souterraine fait son apparition (appelé l’eau qui vient de nul part) et rejoint d’autres rivières, en formant quelques bassins. Quelques mètres plus en aval, 4 de ses rivières se jette dans un immense puits, créant quelques jolies cascades en rond. Encore une fois, c’est «Lars le téméraire» qui fera trempette...
L’activité géothermique, importante dans la région, devient ensuite notre préoccupation de notre visite. Rassurez-vous, pas en mal! La région regorge de sources chaudes et donc, de bains thermaux :-)
Ca y est, la frontière argentine est juste devant nous! En plein coeur de plusieurs parcs naturelles, la frontière de Tromen est l’une des plus belles que nous ayons franchis. Nous qui, une fois les frontières passées, nous ne trainons jamais trop dans le coin, ici, c’est l’inverse. Les douaniers sont sympas, l’une d’entre eux nous proposera même d’immortaliser l’instant.
Nous voila donc de l’autre coté, et notre première ville d’accueil sera San Martin de Los Andes. Mais avant toute visite, il nous faudra trouver de la monnaie locale, et là, ce n’est pas la même... et un, deux, trois...huit distributeurs après, nous arriverons à retirer l’équivalent de 100€...ce sera nos amis qui nous dépannerons en attendant de trouver une solution.
La ville est incroyablement touristique, rien de ce que nous avons vu jusque là. Une station balnéaire de luxe, où les grandes marques se battent la meilleur place. Marché de nuit artisanal et spectacle de funambule vont parfaire la soirée. Nous trouvons a dormir au bord du lac, mais la nuit sera plutôt bruyante pour nos amis, hé oui, les voitures de jeunes et leur boum-boum n’existe pas que chez nous...
Ha! sur la route de San Juan de Bariloche nous rencontrons un couple de français en Defender aménagé. Tous autour d’une carte, nous partageons nos informations. «Et pourquoi pas redescendre passer par la région des lacs et la Carretera Australe, cette route mythique qui parcours le sud du Chili?» Par chance, nous nous rendons compte qu’il faut faire demi-tour, mais sur seulement 3km... De plus, nous apprendrons que San Juan de Bariloche est le meilleur endroit de la Patagonie pour se faire visiter le camping-car... bref, le choix est fait, nous retournons au Chili!
Encore une belle frontière qui nous attendant!
Le Paso Samoré est impressionnant, déjà par sa beauté, mais aussi son no-mans-land qui ne mesure pas moins de 40km! Donc nous voila en plein parc national, officiellement ni dans un pays, ni dans l’autre... original!
Tantôt route, tantôt piste, le chemin qui nous mène à Puerto Montt est joli: encore des lacs et des volcans aux sommets enneigés, mais nous ne nous en lassons pas! Petite visite à l’impressionnante cascade de Petrohué.
Pour rejoindre Chaiten, nous devons prendre 3 bacs qui traversent les fjords du nord de la Patagonie. C’est à partir d’ici que nous allons gouté au joie de la piste...
Nous embarquons assez tôt sur le premier bateau. Les pélicans nous accompagnent sur le début du voyage. On ressent un gout de «petite Norvège». C’est ici que nous rentrons dans les mythiques terres de la Patagonie!
Les 70 km de piste qui rallie les deux bacs sont plutôt sport! non-seulement c’est de la piste, mais vu que nous avons entendu dire que les bacs étaient certainement complets, les pick-up ont la pression est jouent à la course contre la montre. L’un d’entre eux me dépassera assez vite (80km/h) assez dangereusement, et c’est la voiture d’en face qui finira au tas... Bien évidement, le chauffeur ne s’arrêtera pas... Quelques kilomètre plus loin, voici notre premier pneus (d’une longue série) qui explose! Ont se divise: les filles rejoigne l’embarcadère et jouerons de leur charme pour obtenir des places sur le bateau, pendant que les garçons changent la roue... Sauf que mes roues de secours sont ceux d’une autre taille, acheté en Asie faute de trouver la dimension d’origine... en gros: remplacement des roues avant par les roues de grandes tailles pour récupérer une petite taille de l’avant pour l’arrière... vous suivez j'espère? Bon, c’est fini, mais que pour cet épisode...
Arrivés à l'embarcadères, le fameux charme des filles aura tellement eu d’effet que le bateau partira sans nous! Il est 10H30, le prochain est à 12H00 et après... ben c’est le dernier! Nous nous inscrivons sur liste d’attente pour le second: en vain également! les consignes sont de revenir au port à 9H30 avec notre numéro: 9 et 10...agrrr...
Y a plus qu’à profiter de ce charmant village... plein de.... où il.... bon ok, y a rien n’à faire! heureusement il y aura un peu d’animation quand même: une fête de village! super!
R.I.P. Mon p’tit pneu :,-(
Il est 8 Heure, nous avons dormi sur le port pour ne pas louper une opportunité. Le bateau arrive, charge ses réservations. Il reste quelques places à bord: n°1, 2... les suivants sont absents, Lars finira par embarquer sa petite famille à bord, mais pas nous, la dernière place restante ne correspondant qu’à une voiture. On se sépare, avec comme consigne de s’attendre après les 2 bacs, mais si pour une raison ou pour une autre je n’avais pas le deuxième de la journée, qu’ils partent sans nous (sniff...).
Le premier bateau est à peine parti que le second arrive. Même organisation. Après avoir charger les réservations, il y a encore de la place, mais personne ne monte... que ce passe-t-il? Effectivement, plus personne ne monte jusqu’à ce qu’un camion, puis un bus grimpent... Voila, c’est le tour de la liste d’attente. Sauf qu’entre temps, les chers n°3, 4, 5 et 7 de la liste qui ne se sont présenté au 1er bateau arrivent... me revoila en bout de liste... L'inquiétude monte: Nous voulons continuer ce voyage avec nos amis!!!
Un jeune chilien parlant français c’était intéressé à notre périple et je lui avais expliqué la situation avec nos amis. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il l’avait expliqué à la quazi totalité des gens qui attendait le navire. A l’annonce du n°10, notre numéro, c’est une foule en délire qui crie notre nom de site avec des applaudissements! nous ne nous y attendions pas, sympa les gars!
La traversé (durant 3 heures) est plutôt sympathique. Entre fjord, cascades et volcans, c’est toute une troupe de joyeux chrétiens partis reconstruire une église qui animerons le pont du bateau.
2 bateaux plus loin, oui, ils sont bien là! et c’est reparti!!!!!
c’est avec quelques jeunes auto-stopeur chilien, en vacances dans la région que nous allons descendre jusqu’à notre prochain bivouac. En chemin, ils nous feront découvrir une plante comestible, ressemblant à de la rhubarbe (seulement d’apparence). Ca se mange salé... du moins, pour ceux qui aime...
Santa Barbara sera notre base pour cette nuit! Nous n’y croiserons ni JR ni Sue Helen... ha non, ça c’est Dallas... alors, Joe et Kelly (merci wikipedia!), mais plutôt quelques pêcheurs d’oursins généreux et quelques phoques! les enfants auront comme terrain de jeux l’épave d’un bateau de pêche. Encore une beau bivouac!
Du ripio et encore du ripio! c’est le nom donné à ces pistes en gravier, parfois très poussiéreuses, tellement que nous avons le sentiment de conduire en plein brouillard en plein jour! Le nuage est tel que même 500 mètres derrière une voiture on ne voit rien! Le filtre à air et à habitacle son saturés s’il ne sont pas tapés tous les 2 ou 3 jours... Et s’il y en a à l'extérieur, il y en a autant à l'intérieur! La mécanique en a pour son compte aussi: entre les nids de poules, la tôle ondulée, les pierres qui ressortent de la chaussée, les passages délicats... ça tape, ça saute et tout vol à l'intérieur dés qu’on prend un peu de confiance... et ça va être comme ça sur presque 2.000km... pauvre cyclistes que nous croisons, nombreux sur ces routes...
La Carretera Austral, c’est toute une histoire! malgré son apparence de piste délabrée, elle n’est pas si vieille que ça. elle fût commencé en 1976, et pas réellement fini... La route à dû être tracé entre d’épaisses forêts impénétrables, des torrents, falaises abruptes et un climat pas très favorable en plus de tout... Cette route est la prolongation de la fameuse Panamerica. Le président actuel c’est engagé à désenclavé les villes du sud et donc à amélioré le réseau routier, à voir dans l’avenir...
la ville qui suit est particulière, c’est Chaiten. Après 10.000 ans de sommeil, le volcan du même nom c’est réveillé, couvrant, sur une vingtaine de kilomètre, toute la région d’un épais nuage de cendre. Le parc national en fera les frais, mais la ville également. Les 5.000 habitants seront évacués par la mer. C’était le 2 mai 2008. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, toute cette zone était interdite au public, notre guide nous indique encore d'ailleurs l’impossibilité d’y aller, tout comme le fait de prendre les bateaux qui nous ont conduit jusqu’ici. Nous traversons le village, où une grande partie des maisons sont abandonnées, complètement détruite ou alors tordu. Le plus impressionnant sont celle dont les cendres sont encore présent dans la batis: un bon mètre cinquante! Nous n’aimons pas trop faire du tourisme de catastrophe et ne trainons pas au milieu du village. 12km plus au sud, le nouveau Chaiten, plus loin du volcan et protéger est boudé par les locaux qui n’en veulent pas. On retrouve d’ailleurs sur certaines façades des inscriptions refusant l’expropriation. Malgré tout, les gens aiment leur village et veulent y vivre. Aujourd’hui, seulement 200 âmes résident ici.
Encore plus au sud, c’est le petit (154.000Ha) mais superbe parc de Quelat qui nous attend. La marche n’est pas longue et vaut le détour! le glacier percher sur une falaise s’écoule en 3 cascades de 300 mètres de haut dans un lac vert... hmmmm, qu’on aime ce style d’endroit.
A partir d’ici, la route va commencer a se dégrader un peu... même beaucoup pour être franc. Malgré tout, c’est à partir d’ici également que nous allons voir les plus beaux paysages de la Patagonie, défiler derrière notre pare-brise. Naviguer dans cette nature devient un vrai plaisir. Les temps de routes sont long, mais pas seulement à cause de l’état des chaussées, mais aussi par les pauses photos, les bivouacs sympas... Seul les animaux nous font un peu défaut, à part quelques rapaces et un huemule.
C’est autour du Lago Général Carrera que nous allons voir encore (et toujours) de splendide paysage. Nous y croiserons un camping-car français, le second au Chili après celui des ‘4 petites gouttes’, rencontré 100km plus au nord. A bord de celui-ci, Aline et Georges, un jeune couple qui vient de se remarier à Ushuaïa, le jour de leur 50 ans de mariage! Ces deux là ont une pêche à en faire pâlir plus d’un! Leur précédente ‘balade’ n’était que l’une des difficiles rando du FitzRoy et qu’après 10 heures de marche, trouvant que le paysage était trop brumeux, il y retournerons le lendemain! Monsieur et madame n’ont que 73 et 75 ans! une véritable leçon de vie! Bravo!!!
Avec Suzy et Lars, nous nous rendons compte qu’il va falloir faire un choix: nos compères doivent rendre leur véhicule dans quelques jours et il y a encore tellement de chose à voir... Nous décidons alors de nous quitter, temporairement, afin qu’ils puissent rendre leur véhicule à Punta Arena, et remonter pour nous rejoindre et visiter ensemble tranquillement les sites suivants.
Le Lago Roca, alimenté par quelques glaciers offre de superbes couleurs, lorsque le soleil veut bien pointer son nez...
Nous avons du mal à nous séparer, mais c’est pour mieux nous retrouver... Nous donnons rendez-vous à Lars et Suzy au Fitzroy dans quelques jours. Bonne route les amis!
Juste avant Chile Chico, c’est un second pneu qui rendra l’âme. Me voila donc au porte de la fameuse et redoutable Routa 40, avec juste une roue de secours, et encore, seulement bonne pour les roues arrières... la suite au prochain numéro :-).